Charlotte Muret

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Charlotte Muret
Illustration.
Fonctions
Membre du Conseil communal de Lausanne
Biographie
Nom de naissance Charlotte Khajet
Surnom Tschoum
Date de naissance
Lieu de naissance Genève
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Lausanne
Nationalité suisse
Parti politique Parti communiste suisse
Parti ouvrier et populaire
Conjoint André Muret
Profession Modiste

Charlotte Muret, née le à Genève et morte le à Lausanne, est une personnalité politique et féministe suisse, membre du Parti communiste puis du Parti ouvrier et populaire (POP).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Charlotte Muret naît Charlotte Khajet (aussi orthographié Haët[1]) le à Genève[2].

Son père, Movcha Khajet, est tailleur ; sa mère est née Cheina Sterna Galperine. Tous deux sont des Russes d'origine juive réfugiés en Suisse en raison de leur engagement socialiste révolutionnaire[2].

Elle épouse Franz Pinggera, tailleur de profession, en premières noces, puis le conseiller national popiste André Muret en 1941[2], avec qui elle a plusieurs enfants[3].

Parcours professionnel et politique[modifier | modifier le code]

Elle fait un apprentissage de modiste[2].

Elle adhère aux Jeunesses communistes genevoises en 1929, puis au parti communiste, au sein duquel elle est connue comme militante sous le surnom de « Tschoum »[2].

Elle joue aux côtés de son second mari un rôle dirigeant dans le parti ouvrier populaire vaudois à partir de 1945. Féministe, responsable des questions relatives au travail des femmes au sein de son parti, elle est la principale animatrice de la Fédération des femmes suisses pour la paix et le progrès : elle y occupe le poste de secrétaire de 1952 à 1959, puis celui de vice-présidente. Elle est par ailleurs un membre en vue de la Fédération démocratique internationale des femmes[2], coorganisant le congrès tenu à Lausanne en 1955[1].

Elle siège au Conseil communal (législatif) de Lausanne de 1962 à 1979[2], faisant partie des premières femmes à siéger au législatif lausannois après l'ouverture du droit de vote et d’éligibilité aux femmes dans le canton en 1959[3]. Elle y défend notamment le développement des crèches[1].

Elle occupe un poste de juge au Tribunal de district de Lausanne à partir de 1975[4].

Mort[modifier | modifier le code]

Elle meurt le à Lausanne, à l'âge de 68 ans[2], des suites d'une longue et douloureuse maladie[5].

Postérité[modifier | modifier le code]

Une plaque commémorative à son nom est apposé au chemin des Aubépines à Lausanne fin [1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Corinne Dallera et Nadia Lamamra, Du salon à l'usine : Vingt portraits de femmes. Un autre regard sur l'histoire du canton de Vaud, Le Mont-sur-Lausanne, Centre de liaison des associations féminines vaudoises - Association des droits de la femme - Ouverture, , 327 p. (ISBN 2884130950)
  • Joëlle Moret (dir.) et Isabelle Falconnier (ill. Hélène Becquelin), 100 femmes qui ont fait Lausanne : dans les pas des pionnières, Lausanne, Antipodes, , 159 p. (ISBN 9782889011957)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Anne-Isabelle Aebli, « Des traces tangibles », 24 heures,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  2. a b c d e f g et h Pierre Jeanneret, « Charlotte Muret » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. a et b « Mme Charlotte Muret n'est plus », 24 heures,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  4. Agence télégraphique suisse, « Mort de Mme Charlotte Muret », Gazette de Lausanne,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  5. « Décès de Mme Charlotte Muret », Nouvelle revue de Lausanne, no 101,‎ , p. 20 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]